17/12/2010

Les petits mouchoirs


Le pitch :


Malgré l’accident grave de scooter de leur meilleur ami Ludovic (Jean Dujardin), une bande d’amis décide de tout de même partir en vacances comme tous les ans, dans la magnifique maison de Max (François Cluzet). Là-bas, ils pourront se changer les idées en affrontant tous leurs problèmes personnels et complexes de la trentaine bien passée…


L’avis :


Bon, là, je fais fort. Le lecteur l’aura compris (et si il ne l’a pas compris, le lecteur, ben je lui expliquerai pas, il n’a qu’à comprendre tout seul, puisqu’il est si fort), le film français ce n’est pas ma tasse de thé (ou mon gobelet en carton de 80cl rempli de Coca en fontaine, si vous préférez). Toutes ces scènes « pleines d’émotion » qui ne sont en réalité que des plans fixes sans dialogue ni musique ne sont pour moi qu’ennui et snobisme. Autant dire que mon a priori pour le dernier film de Guillaume Canet, « Les petits mouchoirs », n’était pas au top (je ne vous parlerai pas de mon avis personnel sur le Canet susnommé, à qui tout réussit et qui a droit à tous les « oh qu’il est beau » de la gente féminine… non je n’en parlerai pas, n’insistez pas…). Mais bon, il s’agit tout de même d’un gros succès français du box office (et ça, ça veut dire quelque chose) et puis il faut bien avoir quelque chose à répondre, quand le sujet du film revient sur la table de la cantine avec insistance.

Donc, on y va. Enfin, surtout moi. Parce que vous, ne vous sentez pas obligés. Je veux dire, bon,… A moins que vous ayez des points Miles à écouler chez votre psy… Parce que oui, n’ayons pas peur des mots, et même du mot qui se suffit à lui-même pour résumer le film : DE-PRI-MANT. Mais alors, de la grosse déprime. A première vue, c’est un film de potes. Rien d’original dans le concept, surtout quand les potes en questions sont en pleine crise de la trentaine ou de la quarantaine. Le sujet est plus ou moins abordé dans « les meilleurs amis du monde », « 3 amis », « The Hangover (Very Bad Trip) » ou encore « Copains pour toujours (Grown Ups) ». Mais le truc qu’il faut reconnaître à Canet, malheureusement, c’est que c’est dans cette déprime que réside son originalité. En effet, la plupart des films cités abordent le sujet sur le ton de l’humour, voire de la comédie franchement potache. Bien sûr, quelques scènes dramatiques ou « profondes » apportent une certaine légitimité au film mais cela reste des comédies, pleines de bons sentiments américains comme on les aime. Mais avec « Les petits mouchoirs » (je ne ferai pas l’affront au lecteur, que j’ai qualifié plus haut de fort, d’expliquer les raisons profondes qui ont motivé le choix du titre…), on a exactement l’opposé : une succession massive de scènes mélancoliques et déprimantes, agrémentée de quelques doses d’humour.

Cela parait sans doute un peu violent, mais quand même ! Nous sommes définitivement en présence d’un drame comique. Alors ne vous méprenez pas : c’est un très bon drame. Les acteurs sont bons en général, sans être sensationnels en particulier (exception notable : François Cluzet est vraiment hilarant en parano-hystérique). Leur jeu est un peu alourdi par l’impression qu’on a face à nous une bande de copains qui avaient très envie de jouer ensemble. Mais en même temps, eh, c’est l’histoire donc pourquoi pas. Les anecdotes sonnent vraies et on se dit « je pourrai avoir les mêmes vacances » ; mais il y en a juste trop au même endroit. Chaque personnage étant une caricature, c’est un peu chargé.

Enfin, mon vrai problème est bien que ce film a été réalisé afin de faire pleurer le spectateur, ce que Canet réussit à merveille. Sinon pourquoi ce titre ? Les larmes, ce n’est vraiment pas ce qui manque dans ce film. Même les cœurs les plus durs faibliront face aux 45min (si ce n’est 1h) de pleurs, cris et nez coulants. C’est contagieux, ces bêtises humides.

En conclusion, c’est un film tout à fait correct sans originalité mais quand même bien fait, je dois le reconnaître. Mais vraiment, à ne pas aller voir un dimanche soir tout seul, sans pilules roses ou sans 42 amis et amies autour de soi. Considérés-vous comme prévenus !


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