27/01/2011

Green Hornet


Le pitch :

Brit Reid est un fils à papa, tout ce qu’il y a de plus classique : il boit, fait la fête, court les filles et dépense l’argent de son père. Ledit père, qui est rédacteur en chef du Daily Sentinel, finit par mourir d’une piqure d’abeille. Le poste tombe donc entre les mains du « jeune » délinquant qui, commençant à s’ennuyer, préfère s’inventer un alter ego, Le Frelon Vert, afin de semer la terreur parmi les truands…


L'avis :

Alors je me vante souvent de connaître tous les héros et autres figures emblématiques de la mythologie américaine, mais je n’avais jamais entendu parler du « Green Hornet ». Et vous ? Du coup, je suis allé voir ce film à l’aveugle. Je croyais même que c’était tout autre chose. Donc je ne connaissais ni l’histoire ni le style (action, suspense,…) du film. Croyez-moi, c’est assez rare pour être souligné. Le point intéressant quand on va voir un film sans connaître le style au préalable, c’est qu’il faut alors cerner ce susmentionné style. En effet, un Stalone ne se regarde pas comme un Woody Hallen ou comme un Dany Boon (si une telle chose existe). Et on comprend souvent mieux le film si l’on se place dans l’état d’esprit approprié. Bref, j’arrête là les tergiversations philosophiques pour vous dire que l’idée est que je ne savais pas que c’était une comédie. Parce que oui, si vous non plus vous ne saviez pas, et ben voilà : « Green Hornet » est une comédie. Dans le genre farce, la comédie. Le côté héros masqué peut prêter à confusion mais il s’agit bien d’un film dans la lignée de « Very Bad Cops ».

Donc, au début, le film est un peu déséquilibrant, dans le sens qu’on ne sait sur quel pied danser. On comprend vite que ce n’est pas un film d’horreur mais on pense encore à un film de méchant et de gentil super héros. Et puis soudain, c’est évident : c’est une connerie. L’acteur principal, un adolescent attardé qui fait beaucoup plus vieux que son âge (Seth Rogen), dit tout ce qui lui passe par la tête. Et c’est là le seul intérêt du film mais cela fonctionne quand même. On sourit, on rit devant la bêtise flagrante du héros et on bave devant sa collection de voitures et ses copines. Le petit effet cartoon (le pote chinois du héros se met à cibler en rouge les objets dangereux quand il s’excite) est plutôt désagréable mais on pardonne. Et puis il y a Christoph Waltz. Si, si, je n’en savais rien mais il est là : le génie d’ »Inglorious Basterds » ! Bon, ici, il joue le rôle du méchant, encore, et tente de lui donner la même couleur humoristique/psychopathe. Mais bon, bien sûr, ce n’est pas au niveau. C’est sympa de nous offrir cela Christoph mais c’était ambitieux dans un film comme cela. Je passerai rapidement et volontairement sur la prestation de Cameron Diaz qui décidément est bien trop vieille pour jouer les bimbos blondes délurées. Et avec tout cela, je crois qu’on a fait le tour de la question…

En résumé, voici une critique assez rapide pour un film assez rapide : on en sort pas transformé et on en redemande pas, mais on n’a pas le sentiment d’avoir été spolié. « Green Hornet » est un film agréable, à aller voir avec des amis, quand vous vous ennuyez ou qu’il n’y a pas grand-chose au ciné. Cela sera toujours mieux que « Somewhere »


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11/01/2011

Somewhere

Le pitch :


Bon alors j’écris cette critique pour faire plaisir à une super amie mais ce film ne le mérite pas. Bon, je suis dur, mais je suis juste. Déjà, je ne suis allé le voir que pour faire plaisir à 2 jolies amies… Sinon, de base, j’étais contre les films de Sofia Coppola. Je sais, je suis le premier (ou le deuxième peut-être) à dire qu’il ne faut pas juger les films ou les réalisateurs avant d’avoir essayé. Mais il y a des règles. Des films français, tu te méfieras ; les films d’Europe de l’Est, tu fuiras ; les films américains, tu étudieras. Et Coppola, c’est un nom. Dans le cinéma, cela ouvre des portes un nom pareil, et pas qu’auprès de l’ouvreuse. Personnellement, je ne suis pas un grand fan de ses films mais quand même il y a des noms qui imposent : « Dracula », « Apocalypse Now » et la série des « Godfather ». J’ai également entendu beaucoup de bien sur les films de Sofia, « Lost in translation » et « Marie Antoinette ». Donc tout cela devrait me pousser vers Sofia. Mais justement. Je m’en méfiais : sa réputation « d’auteur » m’inquiétait au plus haut point. Et j’avais vraiment raison.

Alors ce film. Mais ce film. Franchement. Sofia, tu voulais dire quoi ? Le sais-tu toi-même ? Il y a-t-il un message ? Parce qu’au moins, quand on veut faire un film intelligent ou d’auteur, on essaye de mettre un message, de traiter d’un problème. Alors si, je vois où tu voulais en venir. Ce film parle de la vacuité de l’existence ; que finalement, même avec plein d’argent, une fille géniale, plein de copines nues prêtes à tout tout le temps, on peut être malheureux. Wouah. Ca c’est un message. Et même cela, franchement, tu ne l’as pas traité à fond. Il en résulte une sensation bizarre. Un goût d’inachevé. Cela commence comme un épisode de  « Californication » avec David Duchovny : des jumelles blondes font un show de pole dancing (vous savez, ce soi-disant fantasme universel masculin de voir se déhancher autour d’une barre métallique des jeunes et jolies demoiselles – bon ok, c’est effectivement un fantasme universel masculin) en tenue d’infirmière (combo fantasme), tandis que le héros s’endort doucement, plongé dans sa propre nullité. Du vrai Hank Moody. Mais ensuite, ce n’est qu’une succession de « scènes de vie » : Johnny Marco (le héros, une star du cinéma d’action, jouée par Stephen Dorff) jouant à Guitare Hero avec sa fille, mangeant le petit-déjeuner, prenant une douche, bronzant dans sa piscine… Que des instants de vie, sans lien. Sauf qu’ici, ce n’est même pas des instants ! On est confronté à des séquences entières, des plans fixes et silencieux (français quasiment) de plusieurs minutes. Horrible. Atrocement long et ennuyeux.

Bon, il faut noter la prestation d’Elle Fanning qui joue assez justement la fille de star, perdue entre la nullité de son père et l’absence soudaine (et totalement inexpliquée et inexplicable, vu que l’on ne connaît pas du tout cette mère) de sa génitrice. On sent qu’elle aussi, est perdue et elle est charmante. Il faut reconnaitre cela. Et puis on apprécie les apparitions aussi nombreuses que brèves des multiples pin-up se jetant au cou de Johnny ; je retiendrai l’anonyme aux seins nus dans le lit avec une casquette d’uniforme et la splendide apparition fugace de Michelle Monaghan en actrice et amante bafouée. Sinon, pour le reste… Ben il reste rien.

Donc, pour enfoncer le clou, ce film est ennuyeux et chiant. Si vraiment vous avez fini tous vos épisodes de « Californication », ce film vous aidera à vous endormir…


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