11/01/2011

Somewhere

Le pitch :


Bon alors j’écris cette critique pour faire plaisir à une super amie mais ce film ne le mérite pas. Bon, je suis dur, mais je suis juste. Déjà, je ne suis allé le voir que pour faire plaisir à 2 jolies amies… Sinon, de base, j’étais contre les films de Sofia Coppola. Je sais, je suis le premier (ou le deuxième peut-être) à dire qu’il ne faut pas juger les films ou les réalisateurs avant d’avoir essayé. Mais il y a des règles. Des films français, tu te méfieras ; les films d’Europe de l’Est, tu fuiras ; les films américains, tu étudieras. Et Coppola, c’est un nom. Dans le cinéma, cela ouvre des portes un nom pareil, et pas qu’auprès de l’ouvreuse. Personnellement, je ne suis pas un grand fan de ses films mais quand même il y a des noms qui imposent : « Dracula », « Apocalypse Now » et la série des « Godfather ». J’ai également entendu beaucoup de bien sur les films de Sofia, « Lost in translation » et « Marie Antoinette ». Donc tout cela devrait me pousser vers Sofia. Mais justement. Je m’en méfiais : sa réputation « d’auteur » m’inquiétait au plus haut point. Et j’avais vraiment raison.

Alors ce film. Mais ce film. Franchement. Sofia, tu voulais dire quoi ? Le sais-tu toi-même ? Il y a-t-il un message ? Parce qu’au moins, quand on veut faire un film intelligent ou d’auteur, on essaye de mettre un message, de traiter d’un problème. Alors si, je vois où tu voulais en venir. Ce film parle de la vacuité de l’existence ; que finalement, même avec plein d’argent, une fille géniale, plein de copines nues prêtes à tout tout le temps, on peut être malheureux. Wouah. Ca c’est un message. Et même cela, franchement, tu ne l’as pas traité à fond. Il en résulte une sensation bizarre. Un goût d’inachevé. Cela commence comme un épisode de  « Californication » avec David Duchovny : des jumelles blondes font un show de pole dancing (vous savez, ce soi-disant fantasme universel masculin de voir se déhancher autour d’une barre métallique des jeunes et jolies demoiselles – bon ok, c’est effectivement un fantasme universel masculin) en tenue d’infirmière (combo fantasme), tandis que le héros s’endort doucement, plongé dans sa propre nullité. Du vrai Hank Moody. Mais ensuite, ce n’est qu’une succession de « scènes de vie » : Johnny Marco (le héros, une star du cinéma d’action, jouée par Stephen Dorff) jouant à Guitare Hero avec sa fille, mangeant le petit-déjeuner, prenant une douche, bronzant dans sa piscine… Que des instants de vie, sans lien. Sauf qu’ici, ce n’est même pas des instants ! On est confronté à des séquences entières, des plans fixes et silencieux (français quasiment) de plusieurs minutes. Horrible. Atrocement long et ennuyeux.

Bon, il faut noter la prestation d’Elle Fanning qui joue assez justement la fille de star, perdue entre la nullité de son père et l’absence soudaine (et totalement inexpliquée et inexplicable, vu que l’on ne connaît pas du tout cette mère) de sa génitrice. On sent qu’elle aussi, est perdue et elle est charmante. Il faut reconnaitre cela. Et puis on apprécie les apparitions aussi nombreuses que brèves des multiples pin-up se jetant au cou de Johnny ; je retiendrai l’anonyme aux seins nus dans le lit avec une casquette d’uniforme et la splendide apparition fugace de Michelle Monaghan en actrice et amante bafouée. Sinon, pour le reste… Ben il reste rien.

Donc, pour enfoncer le clou, ce film est ennuyeux et chiant. Si vraiment vous avez fini tous vos épisodes de « Californication », ce film vous aidera à vous endormir…


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1 commentaire:

  1. Jolie critique !
    Je sais ce que je n'irais pas voir au cinéma ! Seulement voila, j'ai le droit à une place gratuite à dépenser samedi (mes points UGC se périment!), tu as une idée de quel film serait sympa à aller voir ?
    Merciiii

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